Le prévenu déclare être atteint de la tuberculose et provoque la panique au tribunal de Bobigny

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rrêté vendredi 3 mai dans le cadre d’une affaire de vol, un quadragénaire a semé la confusion au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) le lendemain en affirmant qu’il était porteur de la tuberculose. L’homme a été contact avec des policiers et a passé la nuit dans une cellule avec quatre autres personnes.

Un quadragénaire qui comparaissait samedi 4 mai devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a déclaré être atteint de la tuberculose. Le risque de contagion a ainsi généré le chaos sur place, raconte Le Parisien.

Interpellé la veille pour vol à Noisy-le-Sec, il avait été placé en garde à vue avant de s’échapper du commissariat et d’être à nouveau arrêté. L’homme est d’origine roumaine et ne parle pas français. Il n’a donc pas évoqué sa maladie. Il a été conduit au dépôt du tribunal, où il a passé la nuit dans une cellule avec quatre autres personnes.

« Il n’y avait que deux masques »

Ce n’est que le lendemain matin que, assisté d’un traducteur, il a parlé de sa maladie. Un médecin l’a alors ausculté sans pouvoir établir de diagnostic avec certitude. Le docteur a cependant confirmé une possibilité de contamination « si l’on reste plus de 10 minutes à moins de cinq mètres du malade ».

Des masques ont ensuite été apportés dans la salle. Mais « il n’y avait que deux masques, un pour l’interprète et un pour le magistrat. Rien pour l’avocat », déplore auprès du Parisien l’avocate coordinatrice, Maître Crosnier.

Examiné à l’hôpital et placé en détention provisoire

Tout mis en cause doit être remis en liberté s’il n’a pas été entendu au bout de 20 heures. Le juge des libertés et de la détention a donc proposé que l’entretien avec l’avocat se fasse dans la salle d’audience équipée d’un box vitré. Une suggestion rejetée par le conseil pour des raisons de confidentialité.

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L’audience s’est finalement déroulée avec l’avocate du prévenu reléguée à l’autre bout de la salle. La juge a émis un mandat de dépôt que le suspect n’a pas pu signer par mesure de précaution. Le quadragénaire a été conduit à l’hôpital et, dans l’attente des résultats de ses examens, placé en détention provisoire. Si l’individu s’avère porteur de la tuberculose, les policiers l’ayant côtoyé devront subir un dépistage.