Plus besoin d’apprendre une langue étrangère : les écouteurs sont là
- AV.
- 29 janv. 2018
- 3 min de lecture
http://www.ladn.eu/tech-a-suivre/homme-augmente/titre-des-ecouteurs-traducteurs-pour-comprendre-les-langues-etrangeres/
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Comprendre une langue sans même la parler, c’est possible. Des écouteurs connectés font le travail à votre place de traduction en temps réel.
Let’s talk. Le marché des traducteurs de langue étrangère portatifs est mature. Après le ratage de Google, les constructeurs ont développé des écouteurs connectés et autres services capables de comprendre et retranscrire des idiomes dans la langue de son choix.
Le concept d’ « écoute augmentée » n’est en soi pas nouveau mais les outils sont désormais en mesure de tenir leurs promesses. Depuis 2009, date à laquelle les premiers travaux concrets de traducteurs à la volée accessibles sur mobiles ont été dévoilés, du chemin a été parcouru. Place aux écouteurs-traducteurs en temps réel.
WT2 : les écouteurs pratiques
La start-up Timekettle a réussi son projet : proposer un traducteur en temps réel simple et efficace. Après avoir réussi son appel de fonds auprès du public, la société propose ses écouteurs au tarif de 179 dollars, pour une disponibilité dans le courant du mois d’avril 2018. Les WT2 prennent en charge pas moins de 6 langues : l’anglais, le chinois, le français, l’allemand, le japonais et l’espagnol.
Pour fonctionner, l’intelligence de traduction a été déplacée des écouteurs vers une application mobile. Cette dernière va opérer la traduction de la voix puis faire transiter l’information vers les écouteurs. Il y a donc une latence de 1 à 3 secondes entre le moment pendant lequel l’interlocuteur parle et la réponse traduite. Malgré ce désagrément, l’outil est plutôt performant, à condition d’avoir un bon réseau mobile à proximité.
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Google Pixel Buds : le ratage
Google n’est traditionnellement pas un groupe de hardware. Il le prouve à nouveau avec ses Pixel Buds, des écouteurs lancés en octobre dernier. Adossés au Pixel ou à n’importe quel smartphone sous Android et connectés à l’assistant de contrôle vocal du mobile, ils étaient censés pouvoir comprendre et traduire 40 langues.
En pratique, l’utilisation des écouteurs Pixel Buds dévoilés fin 2017 s’est avérée pour le moins compliquée. Pour avoir une conversation avec une personne de langue étrangère, il faut deux smartphones Google Pixel 2 et deux paires d’écouteurs. Il faut donc trouver une personne qui a le même smartphone que vous et les mêmes écouteurs. Pas simple. Pire, la traduction à proprement parler est décevante, puisqu’elle transite via l’application Google Assistant et ne fournit que des mots-valises et non le résultat d’une véritable discussion.
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Ili : la petite traductrice qui fonctionne sans 4G
La société nippone Logbar avait présenté au CES 2016 un outil simple, capable de comprendre une langue complexe comme le japonais. Leur produit se présente comme un boitier simple doté d’un microphone et d’écouteurs. Ili a la particularité de pouvoir fonctionner sans avoir recours à une connexion mobile. Une bibliothèque est en effet préinstallée pour traduire depuis l’anglais vers l’espagnol, le japonais et le chinois (seul bémol, l’inverse n’est pas possible). Le temps de traduction est des plus courts, 0,2 secondes en moyenne.
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Mars, et ça traduit
Lors du CES 2018, de nouveaux écouteurs, baptisés Mars, ont été présentés aux visiteurs. Disponibles sur Android et iOS, ils autorisent la traduction en tête-à-tête en temps réel. Là encore, l’intelligence est déportée sur le smartphone par le biais d’une application. Lors des démos, Mars était en mesure de comprendre l’anglais, le chinois, le coréen et l’espagnol. A terme, une quarantaine de langues étaient promises.
Aucun prix n’est encore annoncé mais la sortie devrait survenir cet été.
Waverly : The Pilot
Là encore, la promesse est simple. Pouvoir traduire à la volée et en temps réel les discussions depuis plusieurs langues. The Pilot, distribué par la société américaine Waverly (pour 249 dollars) est proposé depuis cet automne à ceux qui l’avaient précommandé. Les écouteurs s’appuient sur du machine learning pour puiser dans les informations nécessaires à son fonctionnement.
Les oreillettes doivent être connectées en bluetooth à un smartphone. Mais cet inconvénient est contrebalancé par le fait que 15 langues sont supportées gratuitement, dont l’anglais, le français, l’italien, le portugais et l’espagnol.
Baidu : vers l'intégration et au-delà
La Chine a compris que le mandarin ne devait pas présenter un barrage au développement des investissement étrangers sur son territoire. Baidu, le plus gros moteur de recherche du pays a récemment dévoilé un traducteur sous la forme d’un gadget pas plus gros qu’un smartphone. L’appareil fait appel à des intelligences artificielles pour réduire les erreurs de traduction ou de sens.
Là encore, le besoin de connexion réseau induit une latence entre l’écoute et le rendu du résultats traduit. A ce jour, le chinois, le japonais et l’anglais sont les seules langues supportées. La sortie officielle du traducteur est attendue dans les semaines à venir.
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