Actualités de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires
- AV.
- 14 janv. 2018
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https://www.coe.int/fr/web/european-charter-regional-or-minority-languages/news/-/asset_publisher/JJAtHS8J2en8/content/lack-of-resources-passive-attitude-of-national-authorities-key-obstacles-for-the-protection-of-minority-languages-in-armenia?inheritRedirect=false&redirect=https%3A%2F%2Fwww.coe.int%2Ffr%2Fweb%2Feuropean-charter-regional-or-minority-languages%2Fnews%3Fp_p_id%3D101_INSTANCE_JJAtHS8J2en8%26p_p_lifecycle%3D0%26p_p_state%3Dnormal%26p_p_mode%3Dview%26p_p_col_id%3Dcolumn-4%26p_p_col_count%3D1%26_101_INSTANCE_JJAtHS8J2en8_advancedSearch%3Dfalse%26_101_INSTANCE_JJAtHS8J2en8_keywords%3D%26_101_INSTANCE_JJAtHS8J2en8_delta%3D20%26p_r_p_564233524_resetCur%3Dfalse%26_101_INSTANCE_JJAtHS8J2en8_cur%3D2%26_101_INSTANCE_JJAtHS8J2en8_andOperator%3Dtrue
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Manque de ressources, passivité des autorités nationales : des obstacles majeurs à la protection des langues minoritaires en Arménie
L’Etat arménien ainsi que ses habitants ont une attitude respectueuse envers les cultures et les langues. Les lois et règlements nationaux entrent en conformité avec les engagements du pays en matière de promotion de l’utilisation des langues régionales et minoritaires dans la vie publique. Toutefois, des efforts restent à faire pour la sensibilisation du public aux langues et cultures minoritaires dans le pays, pour signaler les problèmes liés au manque de financement et pour changer l’attitude des autorités dans la protection des langues concernées. Telles sont les principales observations émises formulées dans le nouveau rapport d’évaluation publié aujourd’hui sur le respect des engagements pris par l’Arménie dans le cadre de la Charte Européenne pour les Langues Régionales ou Minoritaires. Ce rapport couvre la période allant jusqu’à la fin de mai 2016 et examine avec une attention particulière les mesures prises pour promouvoir les cinq langues minoritaires en Arménie, à savoir l’Assyrien, le Grec, le Kurde, le Russe et le Yezidi.
Pour commencer par les points positifs de ce rapport, la promotion de ces langues a été accompagnées par de nombreuses mesures, notamment dans le cadre de la publication de manuels à l’école. La situation du russe ne soulève pas d’inquiétudes particulières: c’est la seule langue minoritaire pour laquelle un enseignement bilingue est dispensé pour différents niveaux dans le système scolaire.
Par contraste, la situation du grec diffère puisqu’elle n’est pas conforme aux engagements pris par l’Arménie lors de la signature la Charte. Le grec pontique risque de disparaître en tant que langue minoritaire en Arménie et il est essentiel que les autorités publiques soutiennent activement et fermement l’utilisation du grec. On observe également certaines lacunes dans la promotion de l’assyrien, du kurde et du yezidi. Ces trois langues minoritaires n’apparaissent que marginalement dans les médias publics et privés, malgré un dispositif législatif favorable. Il y a un manque d’enseignants correctement formés. Les difficultés sont principalement dues à un des financements insuffisants, avec des répercutions dans l’enseignement et les médias.
Le soutien donné aux langues minoritaires en Arménie est, selon le rapport, souvent limité à des festivals folklore ou à la mise à disposition de locaux pour divers évènements organisés par les minorités elles-mêmes. Les experts du Conseil de l’Europe remarquent une tendance de la part des autorités arméniennes à déléguer la responsabilité qui leur incombe en matière d’application de la Charte aux autorités locales et aux minorités nationales tout en imputant le manque de mesures proactives à ces dernières. La passivité des autorités donne l’impression que la protection des langues minoritaires est un domaine dont les minorités nationales ont la responsabilité.
Cependant, les experts ont insisté sur le fait que la Charte désigne les autorités nationales comme garants de la protection des langues minoritaires, et non les minorités.
La Charte est entrée en vigueur en Arménie en 2002.
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