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Carhaix. Promouvoir la langue bretonne au quotidien

  • AV.
  • 6 sept. 2017
  • 3 min de lecture

http://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/carhaix-promouvoir-la-langue-bretonne-au-quotidien-5227078

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Des affiches de campagne publicitaires sur le ton humoristique pour promouvoir la langue bretonne.

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Depuis son siège carhaisien, Fulup Jack, directeur de l’Office public de la langue bretonne (OPLB), revient sur les différents travaux menés par l’organisation. Entretien.

Quel est le rôle de l’Office public de la langue bretonne ?

Fondé en 1999, l’OPLB est public depuis 2010. Il a pour objectif principal d’assurer la pérennité de la langue bretonne. En effet, celle-ci est toujours classée comme langue « en danger de disparition » par l’Unesco.On est donc présent dans les cinq départements bretons, pour développer le bilinguisme, au travers de différentes actions. L’une d’elle consiste à aider les politiques publiques en faveur du breton.La campagne « Ya d’ar brezhoneg » créée en 2001, correspond à ce processus d’accompagnement du secteur public et du secteur privé. Cela fait partie de notre pôle « Étude et Développement », où l’on trouve aussi l’observation des pratiques linguistiques actuelles et la promotion de l’enseignement breton pour tous les âges.Le pôle « langue » touche à tout ce qui regarde la traduction ou la terminologie (la création de nouveaux mots bretons). Nos tâches vont de la traduction de la signalétique d’une commune, d’un réseau de tramway, d’un hôpital, à la création d’un traducteur en ligne sur internet.

Pourquoi travailler sur le breton dans les nouvelles technologies ?

On a raté le coche de la radio et de la télévision, lors de la deuxième moitié du XXe siècle, il ne faut pas manquer celui des nouvelles technologies du XXIe. Par exemple, certaines vieilles personnes pensaient que les appareils de communications ne pouvaient pas transmettre le breton. Ils étaient donc tout ébahis lorsqu’ils entendaient la langue régionale au téléphone pour la première fois.C’est caricatural mais ça montre que le fait d’avoir un support dans une certaine langue, favorise l’utilisation de celle-ci. C’est pourquoi nous avons participé à la traduction de Facebook en breton.C’est aussi pour cela que l’on a créé un traducteur automatique breton-français, un dictionnaire de termes techniques, et un dictionnaire historique. Tous trois sont disponibles gratuitement en ligne sur notre site internet. Ils sont consultés toutes les deux à trois minutes, tous les jours.

Où en êtes-vous dans le développement du traducteur en ligne ?

C’est une tâche ardue puisque c’est le premier traducteur automatique en breton. C’est très difficile de retranscrire le fonctionnement de deux langues dans un ordinateur… Pour l’instant, seule la traduction du breton au français est disponible. Les phrases qui ressortent en français sont souvent maladroites ou fausses, mais elles permettent de comprendre la signification des mots bretons recherchés. On a préféré faire dans ce sens, car la majorité des personnes peuvent reconnaître les erreurs dans la langue de Molière. Ce qui n’est pas forcément le cas pour le breton.Nous travaillons actuellement sur un autre système, qui devrait être plus fiable. Mais, là où nous devons vraiment progresser, c’est sur la traduction vocale. Aujourd’hui, il est possible de parler à un appareil électronique pour lui donner des instructions ou le faire écrire, et cela va se développer. Il nous faut donc inventer la version bretonne de ce système.

Que répondez-vous à ceux qui critiquent les politiques publiques en faveur du breton, en Ille-et-Vilaine ou en Loire-Atlantique ?

Tout d’abord je ne vois pas pourquoi certaines langues auraient le droit de se développer et d’autres non ? Il ne faut pas avoir honte de parler breton dans ces territoires. De plus, ces mesures en faveur du bilinguisme sont des décisions démocratiques, prises par les communes ou les départements concernés. Les individus ont le choix d’utiliser ou non le breton. La majorité de la population mondiale est bilingue, il ne faut pas avoir peur du bilinguisme, mais au contraire, l’encourager.

 
 
 

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