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Un amour gravé dans la pierre

  • AV.
  • 21 août 2017
  • 2 min de lecture

http://www.lecho.be/culture/litterature/Un-amour-grave-dans-la-pierre/9924442?ckc=1&ts=1505208913

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Le point de départ de l'histoire est la réalité historique de ces ombres imprimées sur les vestiges d'Hiroshima par le flash de la bombe atomique.

Une histoire d’amour. Un amour éternel, gravé dans la pierre. Mais un amour pourtant tellement éphémère. Fin 1944, Ludwig est traducteur-interprête. Il a un fils qu’il partage avec une femme à qui il n’a plus rien à dire. Il est envoyé par un Reich déjà agonisant à Hiroshima pour traduire des documents confidentiels entre usines chimiques. Des documents qui s’avéreront être les "recettes de l’enfer" partagés entre les Nazis et les Japonais. Il y rencontre une Japonaise qui soigne les maux de son corps "parce que pour son âme" elle ne peut rien faire. Et pourtant. L’espace de quelques semaines, elle va l’alléger du poids de son âme. Une magnifique histoire d’amour interrompue au matin du 6 août 1945.

HIBAKUSHA

Cinna et Barboni, Dupuis Collection Aire Libre, 64 p. 16,5 EUR.

Note: 4/5.

Hibakusha, c’est le nom donné au survivant des explosions d’Hiroshima et de Nagasaki. C’est le thème d’une nouvelle de Thilde Barboni, "Hiroshima, fin de transmission" qu’elle adapte en BD pour le dessin somptueux de Olivier Cinna.

Le point de départ de l’histoire est, pour Barboni, la réalité historique de ces ombres imprimées sur les vestiges par le flash de la bombe. "Cela a été un véritable choc émotionnel en découvrant cela. Ces ombres étaient l’unique trace de ces êtres humains atomisés. Qui étaient ces gens? Quelle avait été leur vie? Que reste-t-il d’eux, outre cette image, au-delà de la mort", explique-t-elle.

© doc

Barboni épure son récit pour se centrer sur les deux personnages principaux, Ludwig et son amour japonais. Le jeune homme est aigri, taciturne et triste, enfermé dans une vie morne sur le plan sentimental, peuplée de fantasme et oppressante sur le plan professionnel, dans une société machiste dont son handicap le met au ban. Mais il retrouve goût à la vie au contact de sa jolie soignante orientale. Le style, qui alterne voix off et rares dialogues est très littéraire. Barboni ne peut se défaire tout çà fait de son premier métier de raconteuse d’histoire.

L’auteure fait progressivement éclore les sentiments. "Je ne voulais pas faire un récit historique, mais inscrire cette histoire d’amour dans l’histoire. C’est d’abord deux destins, deux émotions qui se croisent dans un contexte donné qui intervient évidemment sur leurs parcours." Barboni travaille par touches successives, alternant les séquences intimes et les moments historiques, travaillant beaucoup sur l’ellipse pour donner du rythme à cette histoire lente.

Tout en élégance, le dessin de Cinna se joue de ces ellipses et donne une couleur à chaque séquence. L’évolution de Ludwig, notamment, est sensible, par la tonalité utilisée d’abord mais aussi en donnant à son personnage un regard de plus en plus pénétrant. D’abord effacés derrière le reflet de ses lunettes rondes, ses yeux s’ouvrent autant que son caractère. Tout en retenue aussi, Cinna distille dans son dessin une sensualité discrète, voire un certain érotisme.

Source: L'Echo

 
 
 

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