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Le traducteur freelance n’est pas…

  • AV.
  • 27 oct. 2014
  • 5 min de lecture

http://www.humaniance.com/blog/le-traducteur-freelance-nest-pas.html

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Les clichés ont souvent la vie dure et tout autant lorsqu’il s’agit d’imaginer le quotidien des freelances en général et des traducteurs en particulier. Voici, avec un brin d’humour, quelques-uns des plus persistants :

Le traducteur freelance n’est pas…

Un interprète

La différence est pourtant simple, mais les deux professions sont très souvent confondues. En résumé, le traducteur convertit un texte d’une langue à une autre par écrit tandis que l’interprète fait de même, mais à l’oral. Les compétences nécessaires ne sont pas non plus les mêmes puisque l’interprète travaille en temps réel, alors que le traducteur a le temps de la recherche et de la réflexion. Les deux métiers n’ont d’ailleurs pas le même saint patron : Saint Cédric pour les interprètes et Saint Jérôme pour les traducteurs.

Seulement bilingue

Non, on ne s’improvise pas traducteur simplement parce que l’on maîtrise deux ou trois langues… Il s’agit d’un véritable métier, non d’un loisir et comme tout métier, il requiert une formation spécifique. Les écoles de traduction forment leurs élèves au thème, à la version, à la recherche terminologique, à la maîtrise parfaite du français, aux outils informatiques propres à la profession… autant de compétences qui ne s’acquièrent pas sans quelques années d’études intenses. Vous pouvez toujours essayer de traduire vous-même ou de faire traduire par votre assistante bilingue ou votre neveu qui a passé un an aux States, mais le résultat ne sera pas forcément le même.

Doué dans 10 langues différentes

Au risque d’en décevoir certains, je ne maîtrise que deux combinaisons de langues : anglais/français et espagnol/français. J’ai aussi quelques notions de portugais, mais je ne m’en sers pas à des fins professionnelles. D’ailleurs, y a-t-il beaucoup de musiciens qui jouent parfaitement d’une dizaine d’instruments ? Ce n’est pas la quantité qui compte, mais bien la qualité. Ce n’est déjà pas facile de maîtriser trois langues parfaitement, de suivre leurs évolutions, leurs tendances… Pour moi, un traducteur qui prétend maîtriser plus de 3 ou 4 langues ou bien qui traduit dans un sens comme dans l’autre est toujours suspect… Par déontologie, on ne traduit que vers sa langue maternelle. Il devrait le savoir.

Un dictionnaire

Si les traducteurs doivent être dotés d’une bonne mémoire, il est quand même difficile de se souvenir de tous les mots, dans toutes ses langues de travail. Qui peut se vanter de connaître la définition de tous les mots du Petit Robert ? Et bien il en va de même pour la traduction… Il ne faudra pas m’en vouloir de ne pas savoir ce que signifie « behemoth » ou comment dire « taches de rousseur » en espagnol. Ma mémoire a ses limites. Mais ce n’est pas parce que tous ces mots ne sont pas stockés dans mon cerveau que je ne dispose pas des ressources nécessaires pour les retrouver en temps voulu.

Un robot

Il faut 2 secondes à Google pour traduire les quelque 500 mots que je viens d’écrire, alors qu’il m’a fallu une demi-heure pour les écrire ! C’est trop injuste !!! Mais au fond, que préférez-vous : une machine qui traduit automatiquement, quitte à perdre le sens du texte, ou un humain, à qui il faudra certes plus d’une heure pour effectuer le « même » travail, mais qui pèsera les mots et retransmettra le style et l’intention du rédacteur ? Ma page Facebook, www.facebook.com/marylinepintontrad, regorge d’erreurs de traduction automatique, qui me font toujours tordre de rire. En effet, pour les mots qui ont plusieurs sens, un robot ne saura pas toujours faire le bon choix terminologique. Alors parfois un fromage aux noix (« queso de nueces » en espagnol) devient un « fromage avec couilles », une saucisse polonaise (« Polish sausage » en anglais) devient « polissez la saucisse » et, j’ai gardé le meilleur pour la fin, l’expression espagnole « vino en botella » (vin en bouteille) a été traduite en anglais par « he/she came in bottle » (il/elle est venu(e) en bouteille) !

En jogging toute la journée

Ce paragraphe concerne également les mères au foyer. Je compte sur leur solidarité. Caché derrière son écran d’ordinateur, le traducteur n’a pas besoin de se faire beau, de s’habiller correctement, ni même de se laver… Pas besoin, non, mais envie, si ! Car le traducteur est une personne comme une autre : il mange, dort, travaille, sort, à des horaires parfois décalés par rapport à ceux des fonctionnaires, mais au final son rythme est similaire à celui des autres travailleurs, donc son style de vie aussi ! Et puisqu’il est normal, il soigne aussi son apparence et ne passe ses journées ni en pyjama ni en jogging.

Un ermite

Pour rejoindre ce que j’ai déjà dit dans le paragraphe précédent, ce n’est pas parce que le traducteur passe beaucoup de temps devant son ordinateur qu’il y passe tout son temps. Il bouge, mange, sort et parle, comme tout être humain standard ! Il a même des collègues de travail, qui ne sont pas dans la pièce d’à côté évidemment, mais aux quatre coins de la planète et figurez-vous qu’il communique avec eux ainsi qu’avec ses clients, par écrit, par téléphone, par messagerie instantanée… Et qui dit traducteur ne dit pas forcément geek non plus : le traducteur a des amis, des connaissances, des voisins et toutes sortes de personnes du monde réel avec lesquelles il interagit au quotidien.

Disponible

Oui, il peut m’arriver de mettre une machine à laver en marche ou de prendre un thé sur ma terrasse entre deux projets de traduction. Oui, je suis libre de pouvoir réagir rapidement si l’un de mes enfants est malade ou que mon mari a un souci de voiture. Mais ce n’est pas parce que je prends quelques libertés avec l’enfermement de mon bureau que j’ai le temps de servir de nounou au petit dernier, de passer des heures au téléphone avec une copine ou encore d’aller faires des courses sur mes heures de travail… Être à son compte, c’est être libre de ses horaires et de son organisation, mais pas libre tout court ! Donc pas libre pour une visite à l’improviste ou un appel « juste pour prendre des nouvelles ». À bon entendeur…

Voilà qui est dit. Maintenant que vous savez tout ce que le traducteur n’est pas, si vous souhaitez en savoir plus sur ce que le traducteur est ou fait, n’hésitez pas à me contacter. Quelques indices pour vous mettre l’eau à la bouche : sourire, beauté, intelligence, précision, créativité, gentillesse, professionnalisme, en toute modestie et objectivité, bien sûr !

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Maryline Pinton

Traductrice anglais/espagnol/français freelance Profil Humaniance : http://www.humaniance.com/maryline-pinton-26327/ Site web : www.marylinepinton.com

 
 
 

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